En 1999 de retour dans la drôme, mon pays natal, je redécouvrais avec émerveillement ce superbe décor de la région valentinoise; l'Ardèche à l'ouest, le Vercors à l'est.
J'avais toujours "rêvé" de faire du planeur. Une rencontre fortuite au centre commercial FNAC avec Lucien Vanot me donnât le déclic. Lucien était là, ainsi que de nombreux exposants, pour présenter les activités récréatives de notre région; lui, c'était le planeur, et le planeur "c'était mon truc"...Aprés six ans et 1 500 heures de vol planeur plus tard, ce "truc" était devenu une véritable passion, un peu dévorante aux dires de mon entourage...Mais quand on aime, on a du mal à compter et j'avoue avoir du mal à comptabiliser le temps passé. Car faire du vol à voile, ce n'est pas uniquement voler, mais c'est aussi faire parti d'un club, d'une sorte de famille où l'on participe à la vie de ce groupe. En saison, en donnant un coup de main pour les mises en piste (sortie du matériel, positionnement pour les décollages) rangement et organisation des journées, etc... En hiver, pour l'entretien de ce même matériel qui nécessite des révisions, des réparations, des mises aux standards afin de répondre aux critères de sécurité liés aux vols. Mais quelle récompense quand après ces servitudes, on peut enfin VOLER, glisser dans les airs, aller à la découverte de ces paysages fabuleux que l'on ne partage qu'avec les oiseaux. Je crois qu'il y a très peu d'endroits où l'on éprouve ces mêmes sensations de liberté, de calme, où le temps ne coule plus avec la même monotonie. Je dirais que le temps (hors compétitions ou recherche de performances) n'existe plus vraiment; on le savoure en même temps que les paysages défilent sous nos ailes. C'est une sensation semblable à la contemplation du randonneur qui lors d'une pause se laisse gagner par la beauté de l'environnement, à la différence que le vol lui, ne s'arrête pas.
Lire les commentaires textes
et voilà ! les lourdes ailes se sont repliées vers le sol, les moteurs se sont tues, les consoles se sont arrêtées, la lumière des pax s'est éteinte...
après un dernier regard, il tourna le dos à sa grande machine qui le porta tant d'années, puis s'en alla vers les plumes blanches glissantes sur les reliefs enneigés, il serra son virage pour garder son thermique, et tira sur le manche pour porter son regard vers les barbules des Ecrins qui l'appelaient dans une lumière étincelante, et un brassage rageur.
une fois installer dans celui-ci, il profita du velours ascendant, et prépara son dégagement vers de nouveaux horizons.
C'est super, on attend les autres photos et les autres textes....
MERCI.
Bisous
Alex